Les énergies de chauffage les plus utilisées dans l’habitat
Les derniers chiffres communiqués par l’Ademe sur la répartition des énergies de chauffage en résidence principale, font état d’une large prévalence du chauffage au gaz qui concernait 44 % des logements en 2013. Dans ce rapport, l’électricité arrive en second, couvrant 33,5 % des besoins en chauffage dans l’habitat, suivie par le fioul à 14 % et par le chauffage urbain à 4,2 %. Le bois ne dépassant pas les 3,8 %.
Depuis la réalisation de cette étude, de nombreux foyers français ont opté pour des sources d’énergie plus économiques ou moins soumises aux variations du marché. C’est le cas des ménages chauffés au fioul, dont la part a considérablement diminué ces dernières années à la faveur des dispositifs d’aides mis en place par l’État pour le remplacement de ces équipements par des appareils plus performants, reposant sur une source d’énergie renouvelable. Une dynamique qui devrait s’accélérer avec l‘interdiction progressive des équipements de chauffage alimentés par une source d’énergie fossile.
Les équipements de chauffage par type d’énergie
Le chauffage électrique repose le plus souvent sur des systèmes décentralisés de production de chaleur. Chaque émetteur produit et diffuse la chaleur dans la pièce où il se situe. Les appareils indépendants au bois, comme les poêles à bois appartiennent eux aussi à la catégorie des systèmes décentralisés. Très répandus en appartement, ces équipements peuvent satisfaire les exigences de confort des occupants sur des petites surfaces sans nécessairement aboutir à des dépenses excessives. Il est en revanche plus difficile de chauffer une vaste demeure avec de simples radiateurs électriques.
C’est en partie pour répondre à la problématique du volume à chauffer, que les systèmes de chauffage central sont privilégiés en maison individuelle. L’unité de production de chaleur est reliée à un réseau de chauffage parcourant les différentes pièces de l’habitation. C’est le cas des chaudières fonctionnant au gaz, au bois au fioul ou à l’électricité et des pompes à chaleur aérothermiques et géothermiques, du système solaire combiné (SSC) et des réseaux de chaleurs urbains utilisant le gaz, le bois, le fioul ou encore la géothermie.
Les meilleurs équipements par source d’énergie
Le chauffage électrique qui figure parmi les solutions plus coûteuses peut être optimisé par l’installation d’émetteurs plus performants reposant sur une diffusion de la chaleur par rayonnement.
Le chauffage au gaz ou au fioul, privilégié pour le traitement des surfaces plus importantes, est rendu d’autant plus avantageux lorsqu’il est exploité par un système de chaudière à condensation ou à micro-cogénération. La première tire profit des fumées et de la vapeur d’eau issus de la combustion, tandis que la seconde est équipée pour la production d’électricité en plus de sa fonction première.
Le chauffage au bois bénéficie lui aussi de performances renforcées grâce aux chaudières dernière génération. Les systèmes à alimentation automatique sont généralement plus chers à l’achat mais offrent une meilleure maîtrise à l’usage et simplifient considérablement la manutention. Quant au format du combustible, les granulés sont sensiblement plus efficaces que les bûches traditionnelles.
Le chauffage solaire repose sur l’énergie solaire thermique et fonctionne grâce à des capteurs solaires, ce qui le différencie d’une installation photovoltaïque destinée à produire de l’électricité. Ce système alimente ainsi les chauffe-eaux solaires ou les SSC. Pour assurer les besoins en chauffage de l’habitation, la pertinence de l’installation doit être évaluée en amont en tenant compte de plusieurs critères comme la situation géographique, l’exposition du toit et les caractéristiques de son environnement direct. Cette solution est le plus souvent complétée d’un chauffage d’appoint reposant sur une autre source d’énergie.
Les pompes à chaleur (PAC) viennent quant à elles capter les calories de l’air extérieur ou celles présentes dans les sols pour chauffer l’intérieur du logement. Les deux systèmes aérothermiques sont les PAC air-air et air-eau, mais il existe également des PAC géothermiques. Parmi les systèmes aérothermiques, la PAC air-eau est de loin la plus efficace. Un cran au-dessus, le système géothermique est imbattable lorsqu’il est exploité dans les meilleures conditions, mais appelle un budget conséquent et des conditions d’installation très strictes
Alternatives restreintes ? Misez sur des émetteurs efficaces !
Plusieurs millions de foyers français chauffés au fioul redoutent l’interdiction progressive de leur mode de chauffage principal. S’il existe d’autres solutions alternatives plus économiques à l’usage, elles ne sont pas toujours réalisables. En cause, le coût élevé d’installation ou, plus simplement, l’impossibilité d’être raccordé au gaz de ville ou à un réseau de chaleur pour les demeures les plus isolées.
La perspective de chauffer plus de 100m² de surface à l’électricité laisse craindre des factures particulièrement salées. Dans ce cas de figure, l’idéal est de miser sur les émetteurs de chaleur les plus efficaces et notamment de considérer l’installation d’un plancher chauffant, dès que cela est possible. Le chauffage au sol peut être alimenté par un système électrique ou hydraulique.
En agissant par rayonnement, le plancher chauffant diffuse une chaleur homogène à travers les pièces et augmente la sensation de confort des habitants, qui, en retour, auront moins tendance à pousser les thermostats et donc à surconsommer en énergie de chauffage. Principal obstacle à cette solution : la rehausse du plancher qui fait perdre en volume habitable et implique un surcoût lié aux travaux induits. La pose d’un plancher chauffant sec mince permet de contourner cette difficulté tout en profitant d’une installation simplifiée.